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Au coeur des Kerguelen

31 octobre 2009

Kerguelen vue du ciel

Golphe_du_Morbihan 

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30 juin 2009

Photos envoyées en métropole par courrier

De nombreuses photos seront disponibles sur le blog très prochainement ...

21 avril 2009

Surprenante rencontre

Voilà maintenant plus de 3 mois que je n’ai pas donné de mes nouvelles.
Je m’en excuse, la charge de travail est très importante.
Depuis décembre, les manips s’enchaînent et donc je suis beaucoup sur le terrain et peu à la base.
Je suis toujours à droite et à gauche, au nord, au sud, à l'est et à l'ouest sur les îles ou sur la grande Terre à travailler et visiter l’archipel.
Les paysages ici sont vraiment magnifiques et il est impossible de s’ennuyer un seul instant.
A ce jour j’ai la chance d’avoir pu découvrir de nombreux sites.
Cet hiver, quand j’aurai plus de temps, j’espère pouvoir les présenter ainsi que mon travail. Aussi, je me rends compte qu’il est vraiment difficile de faire partager ce que je vis à Kerguelen. Tout est tellement différent que c’est très dur de faire comprendre le contexte. J’essaierai bientôt de m’y employer.

A présent, depuis plus d’une semaine, le froid commence à s’installer durablement.
Au cours de l’été, les températures étaient quand même plutôt clémentes (entre 10 et 15°C la journée). Maintenant, elles tournent autour de 5°C. On sent vraiment la différence lorsque l’on travaille à l’extérieur.
Le début du mois d’avril a été marqué par l’OP1. Le Marion Dufresne est venu reprendre les derniers campagnards d’été et nous amener les nouveaux hivernants (nouveaux météos, nouveaux cuisiniers, nouveaux ouvriers) ainsi que le courrier. Cela donne un peu de renouveau au sein de notre petit groupe. Nous sommes en ce moment proche d’une cinquantaine de personnes.
Et puis le départ de ce bateau a également annoncé pour nous l’entrée dans l’hivernage à proprement parler.

Ici, parfois d’heureuses surprises arrivent…
La veille, nous venons juste de voir débarquer parmi nous un grand aventurier des temps modernes : Mike Horn, Son arrivée fut un moment très fort pour nous.
C’était assez extraordinaire d’avoir cette personne à table qui nous racontait tous ces récits d’aventures aussi incroyables les uns que les autres avec une simplicité déconcertante et les yeux qui pétillent. Pour lui, rien n’est impossible si on s’en donne les moyens. Je trouve que cette devise va plutôt bien à Kerguelen. Car ici, tout le monde vit une aventure hors du commun qu’il n’aurait pas connue s’il ne s’était pas donné la peine de venir ici.
La route de Mike Horn a croisé Kerguelen parce que depuis la fin de l’année 2008, il sillonne le monde  et ce pendant 4 ans avec son bateau ou à pied. Au cours de son voyage, il va réaliser plusieurs expériences scientifiques avec des groupes de jeunes de chaque continent autour de la préservation de l’environnement, de l’eau et de la biodiversité. Affaire à suivre…
A part ça, nous avons même eu le privilège de pouvoir visiter son bateau. Il est super bien adapté à son rôle (coque renforcée pour aller au milieu des icebergs dans les pôles, matériel à la pointe de la technologie,…) C’est fou de voir comment la volonté d’un homme lui a permis de mener ses projets hors du commun à terme et de façon aussi bien pensée et préparée.

Sur ce, il se fait tard. Je pars dès demain en manip pour plusieurs jours.
La suite de mes aventures au prochain épisode…

29 mars 2009

Fin de l'été austral

Mon programme de cet été fut très chargé entre les préparations du matériel de manipulation sur la base et les manipulations en elles-mêmes qui nécessitent parfois 5h de marche ou une expédition par bateau dans le Golfe du Morbihan.

Depuis l'île Guillou, voici une vue dégagée de ce Golfe avec la presqu'île Ronarch au fond. Le sommet que l'on voit sur la gauche se nomme "le Pouce". On remarquera que les conditions lors de la prise de vue sont exceptionnelles : pas de vent et ciel dégagé !

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2 janvier 2009

Nouvelles de fin d'année

Tout d'abord, tous mes meilleurs voeux pour la nouvelle année.

Cela fait maintenant deux semaines que je suis arrivée sur Ker. La vie y est bien agréable. Je me rends déjà compte que 2009 va passer à toute allure et je compte bien profiter de chaque moment.
Ici, on a vraiment l'impression d'être dans un autre monde, très peu d'informations nous parviennent sur ce qui se passe dans le reste du monde. Tous les petits tracas de la vie quotidienne en métropole sont loin derrière nous. Pour le moment, c'est plutôt agréable de se déconnecter un peu de tout cela.

A présent, je suis bien installée dans mon nouvel environnement. Pour moi, le quotidien se divise en deux parties bien distinctes : la vie sur base et la vie en cabane lors des manips. Les deux sont toutes nouvelles pour moi et je suis loin d'en avoir fait le tour.
Il y a aussi certaines choses qui sont très différentes de la France. Par exemple, ici, le soleil se lève à 3h du matin, ce qui donne l'impression d'avoir fait une grasse matinée quand on se réveille à 7h.
Le vent est omniprésent et peut parfois souffler très fort, il est le véritable maître des lieux. Avec lui, rien n'est gagné d'avance, surtout quand on l'a de face pendant un transit de plusieurs heures, ou qu'il nous empêche d'être récupéré par le bateau.

Ayant un programme bien chargé au cours de l'été, je vais être amenée à rester longtemps sur le terrain. Mais c'est toujours un plaisir de revenir sur PAF (Port-aux-Français) pour revoir les autres, manger les bons petits plats réalisés par les cuistots et surtout de prendre une douche.

En tout cas, il n'y a pas de doute, à Port-aux-Français, on est au pays des éléphants de mer. On en croise partout. En fait, on oublie un peu vite que c'est nous qui sommes chez eux. Ces gros balourds sont super attachants et parfois c'est assez surprenant de se trouver nez à nez avec eux à l'entrée des bâtiments. De ma chambre, je les entends même la nuit. Il faut dire qu'ils font des bruits bien particuliers en soufflant avec leur nez. J'hésite toujours entre le rôt ou le pet. J'espère que ça me fera toujours autant marrer au bout d'un an. En ce moment, seul les jeunes de l'année que l'on appelle les bonbons ainsi que des mâles non matures sont présents. Entre deux baignades, ils passent leur vie à dormir. Ils ont l'air tellement bien que ça donne envie de faire la même chose. Ils me font penser un peu à des vacanciers qui se font bronzer sur la côte d'azur. Je ne comprends toujours pas comment ils peuvent donner cette impression alors que le vent souffle tout le temps super fort et que les températures avoisinent les 5°C.
Etant partie en manip pendant une semaine sur l’île Australia sans la compagnie d’éléphants de mer autour de nous, j'ai été super étonnée à mon retour de voir à quel point leur présence me réjouissait.

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Ici, la proximité avec les animaux est vraiment sympa. Ils sont peu craintifs de l'homme à condition de garder une distance raisonnable pour ne pas les déranger. Il est très facile de les observer à volonté.
Sur la base, on peut observer plusieurs espèces d’oiseaux : des manchots royaux et papous, des cormorans, des skuas et des goélands. Ce qui m'a le plus intriguée à leur sujet pendant les manips, c'est de voir certains oiseaux planer à quelques cm au-dessus de nos têtes pour venir nous observer.

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18 décembre 2008

Arrivée aux Kerguelen

Encore deux jours sur le Marion Dufresne et voilà, je suis enfin arrivée à ma destination finale. Cette fois, le beau temps est de la partie et nous profitons complètement de l’arrivée sur l’archipel des Kerguelen.
J’ai pu enfin voir pour la première fois, la terre que je foulerai durant une année.
Le paysage est très particulier, fait d’empilement de couches de roches avec par-dessus une végétation rase avec des tons allant du vert au rouge.

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IMG_3697_ptLe Marion-Dufresne est passé par le nord de l’île afin de nous permettre d’admirer la célèbre « Arche des Kerguelen ». Ce site est magnifique, mais malheureusement, se trouve tout au nord de la grande terre, un endroit inaccessible en temps normal pour les « Kergueleniens », car trop éloigné et difficile d’accès. (voir photos).
Les deux piliers de l’arche étaient jadis recouverts d’un dôme qui s’est écroulé il y a 100 ans. Durant le passage de 1909 il était encore présent alors qu’en 1913 il avait disparu.

Le 12 décembre, nous sommes arrivés tôt le matin sur la base de Port-aux-Français (surnommée PAF pour les intimes).
Hélène et Quiterie, les deux «écobiotes » de l’année précédente, étaient là pour nous accueillir. Ce jour-là, j’étais un peu dans un monde parallèle. Un nombre conséquent de nouvelles têtes, une base beaucoup plus étendue que sur l’archipel des Crozet et des éléphants de mer partout qui font des bruits plutôt suspects avec leur nez.
Un monde complètement irréel bien qu’il s’agisse de la réalité.
Après le petit déjeuner, j’ai pu découvrir les différents bâtiments, ma chambre et bien sûr le laboratoire dans lequel je vais travailler.

Durant toute l’OP4 (Quatrième et dernière Opération Portuaire de l’année) qui s’est tenue sur 4 jours, la base était en effervescence. La population de la base augmente d’un coup avec les nouveaux hivernants, les campagnards (ceux qui ne sont là que pour les quelques mois de la campagne d’été) et les touristes.

Apparemment, jamais une OP n’avait été aussi mouvementée car bien entendu, on a vu débarquer deux bateaux du Vendée-Globe qui étaient victimes d’avaries.
P1000947_ptLe premier arrivé, Dominique Wavre avec son bateau Temenos a débarqué sur Kerguelen pour un problème de quille et malheureusement pour lui, il a dû abandonner la course.
L’autre skipper Bernard Stamm est arrivé le lendemain et lui n’a vraiment pas eu de chance. Il s’était dérouté sur l’archipel afin de réparer un problème mineur et repartir ensuite dans la course. Malheureusement, il n’a pas pu attraper la bouée placée exprès pour l’arrimage de son bateau « le Poujoulat ». Ce jour là, il y avait beaucoup de vent et le bateau étant difficilement manoeuvrable, il s’est pris dans les algues se trouvant devant la base sous nos yeux effarés. P1010129ptBien que tous les moyens à disposition aient été mobilisés, personne n’a rien pu faire. Le bateau a dérivé quelques minutes puis s’est encastré dans les rochers et là, sa course était terminée. Le Poujoulat a commencé à prendre l’eau. La nuit arrivant, le skipper a été débarqué heureusement sain et sauf en laissant son bateau sur place pour la nuit. Le retour sur terre n’a pas dû être facile pour les navigateurs. Ils étaient partis depuis des jours pour un tour du monde en solitaire et l’aventure se termine brusquement en plein milieu des 40èmes rugissants.
Le plus hallucinant pour eux est de se retrouver après des jours de solitude, sur une île perdue en plein milieu de l’Océan Indien et se voir accueillir par une foule de plus de 100 personnes. Dur retour à la réalité ! Nous avons fait de notre mieux pour les accueillir.

Cependant, dans leur mésaventure, la présence du Marion-Dufresne a permis de libérer le bateau des rochers en le tirant.
En temps normal, la base n’a pas les moyens de faire ce genre de manœuvre. Le Poujoulat étant trop endommagé, le Marion l’a embarqué sur sa cale afin le ramener à la Réunion. L’autre bateau Témenos est également reparti après la réparation de sa quille.
Certes, le lendemain nous avons appris que sa quille est à nouveau cassée mais toutefois Wavre continue sa route tranquillement, à vitesse réduite, vers l’Australie.

Frustrée de ne pas avoir eu de grosses vagues sur le Marion-Dufresne lors de la traversée, ces deux mésaventures me prouvent malgré tout que je suis dans un environnement dominé par les caprices du vent et de la mer.

Après cinq jours d’escale aux Kerguelen, le Marion-Dufresne est reparti, un moment toujours difficile pour les gens de la base de quitter leurs amis ;et c’est aussi pleine d’émotion que je l’ai vu s’éloigner. A ce moment je me suis rendue compte qu’il n’y avait plus d’échappatoire. On est là et c’est pour y rester un certain temps. Le bateau ne reviendra qu’en mars...

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10 décembre 2008

L'île de l'Est

En repartant de l’île de la Possession sur laquelle se trouve la base d’Alfred Faure, nous sommes passés avec le bateau devant une autre île qui appartient également à l’archipel de Crozet. Il s’agit de l’île de l’Est. Ce site est classé en réserve intégrale, c'est-à-dire que personne n’a le droit d’y poser les pieds. En fait, cette île est très bien visible de la base de Crozet, et il est assez frustrant pour tous les hivernants de l’archipel de la voir tous les jours sans jamais pouvoir y aller. D’autant plus qu’elle est entourée de mystères avec ses immenses falaises qui tombent à pic dans l’océan et la brume qui bien souvent la cache en partie. Il est très facile d’en faire la comparaison avec l’île de Jurassic Parc.
Pour anecdote, il s’agit d’un des derniers endroits encore non cartographiés dans le monde.

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10 décembre 2008

Escale à Crozet

Durant 3 jours, du 8 au 10 décembre, le bateau Marion Dufresne a fait escale à Crozet.
A l’arrivée, le matin de très bonne heure, de nombreux passagers s’étaient levés à 4h30 afin de voir l’approche de l’île.
Malheureusement, nos efforts ont été bien mal récompensés, un épais brouillard la masquait. Finalement, les falaises de l’île nous sont apparues au dernier moment et impossible de distinguer la base située en haut de colline face au bateau.
L’hélicoptère a d’ailleurs dû retarder ses rotations de quelques minutes en attendant que le temps se dégage.Manchots_royaux2_pt
L’apparition d’une orque passant très près du bateau nous a consolés.
Toute la journée nous avons pu observer les oiseaux qui grouillent au Crozet.
Les îles subantarctiques ressemblent à des oasis en plein milieu d’un désert bleu. C’est aussi la première fois que j’ai pu observer les manchots royaux dans leur milieu naturel, patauds à terre, ce sont des fusées dans l’eau.

Ce n’est que le lendemain, que j’ai eu la chance de pouvoir débarquer.
C’est vraiment agréable de retrouver la terre ferme après tout ces jours passés en mer. J’ai pris pour la première fois l’hélicoptère. Le vol est tellement rapide (moins d’une minute) qu’à peine décollé, on se retrouve déjà sur la base.
Le plus étrange, dès que l’on pose les pieds sur un sol ferme, on ressent le mal de terre. On ressent une impression bizarre, tout comme si on était encore sur le bateau : le sol n’arrête pas de bouger. Plus la pièce est petite, plus on le ressent. En fait, en quelques jours, le cerveau s’est habitué au roulis du bateau et il compense. Cet état disparaît généralement au bout de quelques temps (heures ou jours).

Le paysage est magnifique, un peu lunaire : pas d’arbre et une végétation rase. Cette île est aussi parsemée de sommets qui sont la plupart du temps soufflés par les vents et ont la tête dans les nuages.

L’arrivée sur la base d’Alfred Faure restera, je pense, un grand souvenir.
Tout comme le reste de l’île, le vent y est très présent.
Pour se mettre au chaud, on nous a emmenés dans la salle de vie afin de prendre notre petit déjeuner. Et là, la première impression que l’on éprouve c’est de se retrouver comme chez soi. L’accueil est vraiment génial et tout pour se sentir bien.
Les bâtiments sont très colorés et décorés par toutes les missions qui se sont succédées depuis maintenant plus de 45 ans.
L’accueil des « Crozétiens » est très chaleureux.
J’étais heureuse de retrouver ma collègue Anaëlle qui a commencé sa mission un mois auparavant. Elle semble déjà à fond dans son aventure et hyper motivée par son travail. Cela donne vraiment envie de se retrouver sur Kerguelen.

Au pied de la colline où est installée la base, se trouve une manchotière. C’est là qu’une bonne partie des études scientifiques de l’île sont menées sur les manchots royaux. Je suis restée toute la matinée à observer les oiseaux.
Ils sont vraiment magnifiques de par leurs couleurs. Habitués à l’homme, ils sont moins craintifs que sur d’autre sites.

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L’après-midi, j’ai également pu observer les grands albatros posés à flanc de colline.

A 17h, il était temps de rentrer, mais l’envie n’y était pas. Je serais bien restée un peu plus de temps sur cette île. Dans ces moments-là, on comprend parfaitement le sentiment des hivernants qui doivent quitter LEUR île après 1 an. Certains d’entre-eux ont embarqué avec nous sur le Marion Dufresne pour rentrer en métropole. C’est toujours un grand déchirement, surtout que très peu la reverront un jour.

7 décembre 2008

1ère partie du voyage sur le Marion Dufresne

À présent, cela fait 6 jours que le voyage a commencé !
Le trajet entre la Métropole et la Réunion est assez fatiguant (en chaîne, train, avion et ensuite arrivée sur le bateau).

Nous sommes arrivés mercredi matin à la Réunion. Avec une température de 26°C, les T-shirts et shorts étaient de rigueur. Un car nous a directement emmenés sur le port. Là, j’ai pu voir pour la première fois le « Marion Dufresne », ce fameux bateau dont j’avais tant entendu parler. Il est vraiment impressionnant avec ses 120 mètres de long. N’ayant auparavant jamais vraiment fait de navigation, je commence fort !
Ce bateau est indispensable à la vie des îles australes. Il ravitaille les bases des îles Crozet, Kerguelen et Amsterdam 3 à 4 fois par année en personnel, vivres et carburant. En bref, il est très polyvalent puisqu’il est à la fois paquebot, cargo et pétrolier. Lorsqu’il n’est pas en mission de ravitaillement, il sillonne l’ensemble des mers du monde pour réaliser des campagnes océanographiques.

Le bateau est parti mercredi dans la soirée. Ma grande déception fut de ne pas avoir pu assister à l’arrivée de l’hélicoptère sur le bateau. En effet, je fais partie du premier service, à ce moment-là je dînais. Tous les jours, les repas sont agencés à 11h et 18h. Un rythme à prendre ! Enfin, tout comme un très grand restaurant, cuisine raffinée et serveurs, toutefois les plats en sauce ne sont pas vraiment adaptés aux personnes souffrant du mal de mer.

Sinon, tout est prévu pour passer un bon séjour : salle de sport, badminton, bar, conférences et projection de films ! On nous dispense des formations sur la sécurité et les premiers secours. Les débarquant sur les îles (dont moi) ont notamment appris à faire un massage cardiaque sans casser de côtes (pas facile !). A ce moment précis, on se rend compte qu’il vaut mieux ne pas avoir de pépin sur le terrain, surtout si on se trouve à plusieurs heures de marche de la base et donc des secours.

La vie à bord du bateau est très agréable, on a accès à pas mal de sites, notamment la cabine de commandement.
Pour moi, le plus impressionnant est de se positionner tout à l’avant du navire avec la sensation de chaque vague et la superbe vue sur l’océan. C’est impressionnant de ne voir pendant des jours que de l’eau autour de soi.
On se sent vraiment tout petit ! Par contre, je suis sidérée de voir des déchets comme des bouteilles plastiques dans l’eau dans un endroit aussi retiré !

Ma grande inconnue était de savoir si j’allais souffrir ou non du mal de mer ? Finalement, les deux premiers jours j’étais quelque peu barbouillée, ensuite je m’y suis faite. Il faut dire que nous avons eu une mer calme avec peu de houle.

C’est amusant de voir l’évolution du climat au fur et à mesure des jours. Les T-shirts étaient de sortie les 3 premiers jours. J’ai bien profité du soleil sur le pont avant toute cette année au froid.
Depuis hier, nous avons observé les premiers oiseaux marins (grands albatros, pétrels), signe que l’on se rapproche des eaux subantarctiques. Cependant, le changement se fait surtout ressentir depuis ce matin (4ème jour), le bateau tangue beaucoup plus et les températures sont vraiment fraîches. Nous voilà bientôt proches des fameux 40èmes rugissants. J’attends de voir avec impatience ce que ça donne.
Demain, nous arrivons à l’archipel de Crozet. J’espère avoir le droit d’y poser les pieds pour voir mes premiers manchots et aussi pour me dégourdir un peu les jambes.
Si j'ai de la chance, demain s’annonce riche en premières expériences !!!

1 décembre 2008

Et c'est parti...

Voilà, le moment tant attendu du grand départ est enfin arrivé !

Ca fait tout drôle maintenant de se dire qu’il y a un peu plus d’un an, j’avais à peine entendu parler de ces îles lointaines ; et jamais de ma vie, je n’aurais imaginé y mettre un jour les pieds. Comme quoi, on ne sait jamais ce que la vie nous prépare.

Depuis le début de ma postulation et maintenant, cette année a passé à la fois vite mais finalement aussi très lentement. Il fallait surtout penser à tout le nécessaire indispensable pour vivre là-bas (120 kg de bagages c’est pas mal). Ma grande hantise était aussi d’avoir un empêchement qui m’interdirait d’y aller. Le cap est franchi, jusque-là, tout va bien.

La formation de deux mois en Bretagne a vraiment été riche en renseignements. C’était super enrichissant de rencontrer les autres volontaires et de voir le travail que j’allais y faire. J’ai tellement entendu d’histoires sur les Kerguelen que j’ai déjà l’impression d’être à moitié là-bas. Ca m’a donné encore plus l’envie d’y aller. 

Ce dernier mois a aussi été particulièrement chargé entre les dernières mises au point, les « au revoir » et la paperasse. Mais bon, demain c’est le début du grand voyage.

Impossible d’imaginer vraiment ce qui m’attend, mais j’espère que cette aventure qui sort en tout point de l’ordinaire m’apprendra un tas de choses. Et il est fort probable que j’en revienne avec quelque chose de différent.

En attendant, j’en profite pour remercier tout ceux qui m’ont soutenue dans cette aventure et qui m’attendent tranquillement en métropole, et particulièrement Mathieu qui va poster mes messages tout au long de cette année.


Vu le programme chargé mais d'autant plus intéressant qui m'attend, j'espère avoir le temps de faire partager mes aventures au coeur des Kerguelen.

Encore un dernier regard au sommet enneigé de ce cher Salève, et c'est parti...

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