Surprenante rencontre
Voilà maintenant plus de 3 mois que je n’ai pas donné de mes nouvelles.
Je m’en excuse, la charge de travail est très importante.
Depuis décembre, les manips s’enchaînent et donc je suis beaucoup sur le terrain et peu à la base.
Je suis toujours à droite et à gauche, au nord, au sud, à l'est et à l'ouest sur les îles ou sur la grande Terre à travailler et visiter l’archipel.
Les paysages ici sont vraiment magnifiques et il est impossible de s’ennuyer un seul instant.
A ce jour j’ai la chance d’avoir pu découvrir de nombreux sites.
Cet hiver, quand j’aurai plus de temps, j’espère pouvoir les présenter ainsi que mon travail. Aussi, je me rends compte qu’il est vraiment difficile de faire partager ce que je vis à Kerguelen. Tout est tellement différent que c’est très dur de faire comprendre le contexte. J’essaierai bientôt de m’y employer.
A présent, depuis plus d’une semaine, le froid commence à s’installer durablement.
Au cours de l’été, les températures étaient quand même plutôt clémentes (entre 10 et 15°C la journée). Maintenant, elles tournent autour de 5°C. On sent vraiment la différence lorsque l’on travaille à l’extérieur.
Le début du mois d’avril a été marqué par l’OP1. Le Marion Dufresne est venu reprendre les derniers campagnards d’été et nous amener les nouveaux hivernants (nouveaux météos, nouveaux cuisiniers, nouveaux ouvriers) ainsi que le courrier. Cela donne un peu de renouveau au sein de notre petit groupe. Nous sommes en ce moment proche d’une cinquantaine de personnes.
Et puis le départ de ce bateau a également annoncé pour nous l’entrée dans l’hivernage à proprement parler.
Ici, parfois d’heureuses surprises arrivent…
La veille, nous venons juste de voir débarquer parmi nous un grand aventurier des temps modernes : Mike Horn, Son arrivée fut un moment très fort pour nous.
C’était assez extraordinaire d’avoir cette personne à table qui nous racontait tous ces récits d’aventures aussi incroyables les uns que les autres avec une simplicité déconcertante et les yeux qui pétillent. Pour lui, rien n’est impossible si on s’en donne les moyens. Je trouve que cette devise va plutôt bien à Kerguelen. Car ici, tout le monde vit une aventure hors du commun qu’il n’aurait pas connue s’il ne s’était pas donné la peine de venir ici.
La route de Mike Horn a croisé Kerguelen parce que depuis la fin de l’année 2008, il sillonne le monde et ce pendant 4 ans avec son bateau ou à pied. Au cours de son voyage, il va réaliser plusieurs expériences scientifiques avec des groupes de jeunes de chaque continent autour de la préservation de l’environnement, de l’eau et de la biodiversité. Affaire à suivre…
A part ça, nous avons même eu le privilège de pouvoir visiter son bateau. Il est super bien adapté à son rôle (coque renforcée pour aller au milieu des icebergs dans les pôles, matériel à la pointe de la technologie,…) C’est fou de voir comment la volonté d’un homme lui a permis de mener ses projets hors du commun à terme et de façon aussi bien pensée et préparée.
Sur ce, il se fait tard. Je pars dès demain en manip pour plusieurs jours.
La suite de mes aventures au prochain épisode…